Quelle place est-ce que je fais à Marie dans ma vie ?

Publié le par Paulfeuillesdautomne.over-blog.fr

« Dès cette heure-là le disciple accueillit Marie chez lui » (Jean, 19,27)

 

                                               Retraite d’équipe à Timadeuc  (13 – 17 Avril 2009)

 

Lundi de Pâques – Nous arrivons pendant la messe : simplicité, ferveur, joie. Nous avons choisi la table des hôtes et le silence. Lecture de « La Croix », article de Timothy Radclife : « Pourquoi je reste ! ». le temps est printannier, les oiseaux chantent, les fleurs abondent. La Résurrection sera-t-elle plus facile à vivre ?

 

 Nous avons choisi le livre « Marie, la vivante » de Pierre Claverie, évêque d’Oran assassiné en 1995.

 

Je pique du nez en méditant le premier chapitre…

Entre les trois traditions 

-         Paul : « Né d’une femme… » (Galates 4, 1-4))

-         Jean : « Voici ton fils… Voici ta mère… » (Jean 19,26)

-         Luc : Marie, la première des disciples

c’est clairement dans la 3° que je me reconnais le mieux, en bon catholique que je suis, alors que les protestants privilégient la 1° et les orthodoxes la 2°.

 

Mardi, à 6 h du matin, j’entends la cloche sonner à toute volée. Mais j’ai la flemme de me lever pour Laudes. Demain, j’irai…

L’Eucharistie est célébrée d’une manière superbe. Là, le latin ne me gêne pas trop ; le grégorien est à sa place et l’encens est sobrement et judicieusement utilisé (l’autel et la croix seulement). J’essaie de joindre ma voix au chant de la Prière Eucharistique et du Notre Père. Comme Marie-Madeleine, je me sens appelé à laisser résonner à l’intérieur la voix de Jésus qui m’appelle par mon prénom.

 

Et ce mardi après-midi je me mets à écrire ces quelques pages qui fixent ma méditation.

 

Marie, qui es-tu pour moi ?Viergeaulivre.StGildas.jpg

  

Une icône sur le mur de ma salle de séjour… que je ne regarde guère.

Peut-être toi me vois-tu vivre, chez moi, là où je n’ai plus aucun masque.

Alors, tu me vois allant, venant, toujours affairé, économe de mon temps,

essayant de prendre chaque jour une petite heure de prière et de lectio divina,

célébrant quelques fois l’Eucharistie sous tes yeux,

recevant assez souvent des amis à ma table,

mais aussi, chaque soir ou presque, scotché devant ma télé pendant trois heures !…

 

Qui es-tu vraiment pour moi ?

Quelqu’un dont, autour de moi, on a tellement amplifié et souvent exagéré le rôle et le culte que je t’ai presque écartée de ma pensée et de ma prière. Jadis, j’avais toujours un chapelet dans ma poche et il m’est arrivé d’aimer m’en servir pour prier librement en pensant à ceux avec qui la vie et le ministère m’avaient lié. Mais c’est un passé lointain. Je n’ai jamais porté de médaille de toi. Je suis plutôt agacé par ceux qui semblent faire des pèlerinages le cœur de leur foi. Lourdes m’encombre et m’agace. Ne parlons pas de Fatima ou de Medzugorje !

 

 

De ce que l’évangile dit de toi, qu’est-ce qui me parle le plus ?

 

- l’annonce de l’Ange : « Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi … L’Esprit-Saint viendra sur toi…

Comment cela se fera-t-il ?… Je suis la servante du Seigneur »

- J’aime bien aussi te voir courir chez ta cousine Élisabeth pour partager votre immense joie. Oui, « tu es bénie entre toutes les femmes »..

- Mais j’ai plus de mal avec le Magnificat, cette synthèse d’Ancien Testament qu’on met sur tes lèvres de jeune fille de 15/16 ans. C’est peut-être vers les années 70/80 que ton cantique d’action de grâce a pris sa forme définitive.. Étais-tu encore vivante… vers 90 ans ?

- Bethléem et l’accouchement de ton premier-né dans une étable sont évidemment une scène merveilleuse, avec l’emmaillotement de ton fils. Mais cette scène n’est-elle pas une composition théologique tout aussi construite que la visite des mages…  Et je n’imagine surtout pas que tu aies été accoucher à Bethléem pour échapper aux rumeurs malveillantes de ton voisinage ! Je pencherais plutôt pour que la naissance de Jésus ait eu lieu à Nazareth, tout simplement… Mais Luc lui-même (ne parlons de Matthieu !) devait être sensible au signe que cela représente que le Fils de David naisse à Bethléem ! Cela ne m’empêche pas d’accepter, non sans hésitation, de te nommer « Mère de Dieu », avec le concile d’Éphèse dont la première motivation était d’affirmer que Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Dieu entre en humanité par toi, en toi. Tu lui as donné un corps et un visage. Merci, Marie !

- Je ne m’arrête guère à la fuite en Égypte – peu vraisemblable – ni même au massacre des innocents, transposé de l’Ancien Testament.

- De la vie à Nazareth, nous ne savons vraiment pas grand-chose, sinon que tu recueillais tous les évènements et les méditais dans ton cœur. Que de questions tu as dû te poser ! Que de secrets tu as dû garder ! Je ne peux pas imaginer que tu ne les partageais pas avec Joseph. Il a été si respectueux, confiant, attentif, responsable, discret, aimant avec toi ! Comment n’auriez-vous pas été un couple uni et soudé, et préoccupé parfois, comme le jour où Jésus avait réussi à vous fausser compagnie : « Vois, ton père et moi, nous te cherchions, angoissés »… Ensemble, vous l’avez vu grandir, croître, mûrir, en taille et en sagesse. Vous avez vu que les docteurs de la loi, dans le temple, en étaient ébahis. Vous avez dû le voir plein d’adresse et de savoir faire dans la charpente… Et n’avez-vous pas été émerveillés, mais aussi un peu inquiets devant l’ « autorité » qu’il était en train d’acquérir entre 20 et 30 ans ?

 

- Et tout d’un coup il vous a échappé pour de bon !

Vous n’avez certainement pas essayé de le retenir… Mais tout de même, dans quelle aventure était-il entrain de se lancer ? Le sillage de Jean-Baptiste, radical et controversé, n’était-il pas risqué ? Et même à Cana, à cette noce où vous étiez tous invités, il a consenti à faire un geste presque démesuré, mais toi, Marie, tu as aussi mesuré qu’il ne voulait pas qu’on lui force la main.

Jusqu’alors, tu étais la maman. Et voilà qu’il t’appelle « femme », comme s’il prenait ses distances. Mais toi, malgré tout, tu ne te résignes pas. Tu connais son charisme. Tu le sens capable d’imaginer un geste… Et ce sera le premier « signe », à la fois discret et éclatant, de la joie qu’il vient offrir à notre monde. Merci, Marie, de l’y avoir incité… Marie, ne restes-tu pas présente à tes amis aujourd’hui, pour discerner leurs manques et leurs besoins, pour les confier à ton fils, pour nous inviter à lui faire pleinement confiance, en consentant à poser des gestes simples qui vont s’avérer décisifs pour grandir dans la foi ?

Non seulement il vous a échappé, mais il va vous tenir totalement à l’écart de cette aventure d’abord exaltante et rapidement lourde de menaces, de ces deux années de mission itinérante, de gestes de compassion, de guérison, de pardon, d’enthousiasme des foules, de formation d’un groupe de disciples, et bientôt d’affrontements de plus en plus inquiétants avec les autorités.

Il semble bien que toi, Marie, tu as partagé les réserves et l’inquiétude des « frères de Jésus » devant sa liberté et son audace de jeune prophète. Peut-être même t’es-tu jointe à la délégation qui, pensant que Jésus perdait le sens, est allée le chercher pour le ramener à la maison. Jean note plusieurs fois que « ses frères ne croyaient pas en lui ». Quelle peine n’as-tu pas dû ressentir, Marie, quand à la réflexion d’un auditeur exalté : « Heureuses les mamelles qui t’ont nourri ! », il répond sévèrement : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ».

Alors tu es retournée à Nazareth, à la fois confiante en ton fils et de plus en plus inquiète de ce qui allait se passer. D’autant que tu n’avais pas oublié l’étrange prédiction de Siméon : « Un glaive de douleur te transpercera le cœur ».

Connaissais-tu les quelques femmes qui accompagnaient Jésus, notamment Marie-Madeleine, Marthe et Marie ? N’as-tu pas été un peu jalouse d’elles ? As-tu eu des échos de la manière dont il a été acclamé lors de son entrée à Jérusalem ? Comment as-tu appris son arrestation ? Peut-être par ceux de Nazareth qui avaient dû monter à Jérusalem pour la Pâque ? Toujours est-il que tu te trouveras là, au pied de la croix (en tous cas selon Jean… car ni Marc, ni Matthieu, ni Luc ne t’ont aperçu !) assistant Jésus dans ses derniers instants. Tu l’entendras même te dire : « Femme, voici ton fils ! » en désignant le disciple qu’il aimait. Et puis dire à Jean : « Voici ta mère ! »

Même si ces paroles prendront une portée théologique et mystique considérable, comment ne pas y voir d’abord tout l’amour filial de Jésus pour toi, Marie… Et puis nous considérer tous, tous les disciples qui aiment Jésus et que Jésus aime, comme confiés à toi, Marie, à ta maternelle présence. Et comment ne pas te sentir confiée à nous, pour que tu ne tombes pas dans l’oubli, dans l’ombre, pour que tu aies toujours des enfants pour te chérir à cause de Jésus.

 

« Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui ». 

Voilà précisément ce que je me rends compte aujourd’hui que je n’ai pas encore vraiment fait. Je ne t’ai pas prise chez moi ! T’ai-je seulement adoptée comme maman dans la foi ? Moi qui me réjouis et me glorifie d’avoir tant de femmes parmi mes amis les plus intimes, je t’ai comme assigné une petite place rituelle, mais je t’oublie au quotidien dans mes pensées et mes prières. J’ai peut-être trop récité la prière du « Souvenez-vous » dans mon enfance, au point que j’en serais devenu oublieux. Je vais essayer de te refaire une place de choix, même si je ne sais pas encore trop comment ! Aide-moi, en me manifestant ta tendresse et ta présence maternelle.

 

Mais au fait, Marie, dis-le moi : qui suis-je pour toi ?

 

- Un disciple de ton fils qui a tout à gagner de ton exemple…

- Plus encore, un de ceux qu’il a choisis pour être avec lui et pour les envoyer. Toi qu’on a baptisée « reine des apôtres » depuis que tu étais au Cénacle avec eux, faisant mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus et attendant le don de l’Esprit, donne-moi de vivre encore pleinement la vie apostolique d’aujourd’hui pour faire connaître et aimer Jésus.

- Et si je me reconnais un peu dans ce « disciple que Jésus aimait », alors je peux aussi me reconnaître comme ce fils que Jésus te confie, un fils qui peut t’appeler « maman ». Le concile Vatican II dira que « tu es notre mère dans l’ordre de la grâce » et donc la figure la plus éminente de l’Église. « On l’appellera ma mère, car en elle chacun est né » (psaume 87)

 

Oui, Marie, nous pouvons avoir confiance en toi

            Parce que nous te savons attentive à ce qui se passe autour de toi,

Nous te voyons te porter vers les autres, vers Élisabeth, vers Jésus, vers les amis de Cana…

Nous te voyons observer, discerner ce qui se passe et conserver tout cela dans ton cœur…

Ton Magnificat évoque tellement les béatitudes que tu deviens pour nous l’exemple même de la pauvreté du cœur, de la douceur, de la force, du cœur pur.

Tu peux intercéder, parce que tu aimes, parce que cet amour te rend humble, attentive aux autres, désireuse de les voir grandir, de les voir heureux, et que tu trouves là ton bonheur de mère.

Mais tu ne nous assistes pas, tu nous invites à nous tourner vers Jésus et à être prêts à faire « ce qu’il nous dira », même si ça nous surprend.

Donne-nous, surtout quand nous sommes embarrassés, de nous mettre à l’écoute de Jésus et mets-nous dans l’attitude juste pour être exaucés.

Oui, Marie nous pouvons avoir confiance en toi

Parce que tu nous éduques à accueillir l’Esprit saint,

Parce que tu nous présentes à ton fils et nous tournes vers lui,

Parce que tu veilles à la croissance en nous de l’homme nouveau, né de l’Esprit Saint.

Ta présence auprès de nous, comme auprès de Jésus, est maternelle, vigilante, attentive, prévenante. Tu nous apprends à être fidèles dans le quotidien, comme à Nazareth ;

Tu nous apprends à faire de notre vie un don pour Dieu et un service pour nos frères.

Tu es comme une mère pour nous : tu nous fais grandir en humanité et tu peux nous faire découvrir qu’être chrétien c’est naître à nouveau de l’eau et de l’Esprit.

Naître de l’Esprit : au baptême, un germe de vie nouvelle nous est inoculé et ce germe,

cet  Esprit, va progressivement développer en nous la ressemblance du Christ. Le Christ prend peu à peu visage en nous, comme il a pris visage en toi. Toi, notre mère, tu veilles sur cette croissance du Christ en nous. Comme toi, nous sommes en travail d’enfantement de cet homme nouveau (Ro 8)

Tu es aussi inséparable de l’Église dont tu es la figure,  

Cette femme « enveloppée de soleil et couronnée d’étoiles, qui crie dans les douleurs de l’enfantement, qui va accoucher d’un enfant mâle qui vaincra la bête » et qui entraînera avec lui toutes les nations auprès de Dieu. (Apocalypse 12). Car la vie chrétienne est un combat dans lequel tu es présente comme celle qui porte la vie.

« La première en chemin, Marie, tu nous entraînes

à risquer notre vie aux imprévus de Dieu ».

Oui, nous voulons nous laisser bousculer par l’Esprit, comme toi, nous laisser porter au-delà de nous-même, nous laisser arracher à nous-même pour offrir le sacrifice spirituel de l’amour : « Alors j’ai dit, je viens ô Dieu pour faire ta volonté ! »

Nous qui sommes désormais le Corps du Christ,

Son Corps en croissance, son Corps en souffrance, son Corps livré, son Corps mystique, « nous qui ne vivons plus pour nous-même, mais pour lui qui est mort et ressuscité pour nous », nous te recevons à la fois comme membre éminente de ce Corps et comme Mère qui a façonné le Corps du Christ et qui, dans son amour, veille sur ce Corps et l’accompagne dans son pèlerinage jusqu’à la fin des temps.

Marie, tu montre à l’Église le chemin de la foi et par là comment être mère. Demeure notre mère dans l’ordre de la grâce, aide toute l’Église à donner Corps à la Parole de Dieu. « Que comme toi, Marie, avec un amour maternel, elle coopère à la naissance et à l’éducation des fils et des filles que Dieu lui donne » (Jean-Paul II – Encyclique ‘La Mère du Sauveur’). Qu’en elle les pauvres, les humbles, les malades continuent à trouver un recours.

 

Marie, je ne t’ai pas encore vraiment reçue chez moi, en moi …

Mais je suis heureux que notre Église t’ait toujours si bien reçue en elle !…

Quelle audace de te proclamer « Mère de Dieu » à Éphèse, même si c’était d’abord pour défendre ton fils !

Quel signe de t’avoir en icône ou en statue dans toutes les églises du monde…

Quel hommage de faire mémoire de toi dans toutes les prières eucharistiques…

Quelle belle place t’est faite dans la liturgie de l’Annonciation, de l’Immaculée, de l’Assomption, en lien avec le mystère du Christ, au risque d’énerver nos frères protestants…

Mais quellle prudence et quel discernement tout de même devant devant des demandes comme de te déclarer « médiatrice » et aussi dans la discrétion par rapport à toutes les apparitions qui foisonnent.

 

Cette dernière matinée,

je suis allé jusqu’à Rohan à pieds par le chemin de halage

et tout du long, j’ai proclamé à haute voix : 

Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce,

Le Seigneur est avec toi,

Tu es bénie entre les femmes

Et Jésus, ton enfant, est béni…

Et j’étais comblé de joie et de paix. Et je confiais tous mes morts, et mes vivants…

Et désormais, en marchant entre les stations du Busway, je reprends souvent ces mots

Et Marie s’invite chez moi et je l’accueille comme la première en chemin.

Mais aussi une amie, une grande sœur, une mère, qui est là, tout simplement, avec moi, avec nous.

 

 

« Quand je dis mon chapelet, je me sens comme dans les bras de la Sainte Vierge »

                                                                                                                         (Sœur Emmanuelle)

 

 

 

Ma prière à Marie s’est enrichie, grâce à cette retraire

 

Marie, c’est en toi que Dieu a pris visage d’homme.

« Ce qui a été engendré en toi vient de l’Esprit ».

« En toi le Verbe s’est fait chair »

et désormais tout ce qui est humain est divinisable.

Chaque visage est appelé à devenir icône de Dieu.

Chaque humain est appelé à naître et renaître en Dieu, à vivre de la vie de Dieu.

Marie, apprends-moi à devenir disponible à l’Esprit de Dieu

pour qu’il façonne en moi sa présence, sa ressemblance, son icône.

Marie, apprends-moi l’humilité et la simplicité pour dire Oui à ce que Dieu attend de moi

et pour me laisser modeler par sa grâce.

Marie, apprends-moi à prier et à espérer

avec tous les pauvres et les humbles de la terre qui attendent une vraie libération.

Marie, apprends-moi à accueillir la présence de Jésus,

qui crée un climat de confiance, de libverté, d’amour, de paix.

Marie, apprends-moi à recueillir, à garder, à confronter dans mon cœur

les petits évènements qui prennent sens et relief à la lumière de Jésus.

Marie, toi qui présides désormais à la communion des saints,

soutiens tous tes frères encore en chemin, que leur route rejoigne celle de Jésus.

Marie, apprends-moi à mettre les lunettes de Dieu pour regarder les autres.

 

 

Précision importante

 

Pierre Claverie, avec ce livre « Marie la vivante », a soutenu ma méditation et ma prière pendant cette retraite. Mais le projet de son livre est beaucoup plus ample et riche. Car tout au long des chapitres et des annexes, il ne cesse d’être en dialogue avec la tradition juive et surtout musulmane, où Myriam a une grande place. C’est ainsi que je n’avais jamais approché d’aussi près les parentés entre le Coran et la Bible, et j’ai été parfois sidéré de découvrir à quel point la tradition coranique a édulcoré et appauvri la tradition biblique. Mais Pierre Claverie est tellement en attitude de respect, de dialogue ave le monde musulman qu’il peut se permettre de ne pas en voiler les ombres.

 

J’ai aussi découvert que Pierre Claverie s’est nourri et inspiré d’un prêtre oranais qui s’est spécialisé dans l’étude des récits musulmans concernant les personnages bibliques, le P. Jean-Louis Déclais. D’ailleurs les deux documents de Jean-Louis Déclais publiés en annexe p. 287 à 308 sont à mes yeux les plus intéressants de tout le livre

 

Publié dans Marie

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